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Climat

Le Burkina Faso est un pays sahélien dont le nord et le centre sont recouverts de steppes épineuses et le sud de savane. Cette végétation est le reflet d'une pluviométrie qui est plus importante au sud qu'au nord. Le climat de type soudano-sahélien est caractérisé par une longue saison sèche et une saison des pluies, dite encore " hivernage ". La saison sèche est caractérisée par les vents secs d'Harmattan, qui soufflent du nord-est au sud-ouest. Elle s'étend d'octobre à mars, tandis que le mois d'avril constitue un mois charnière, caractérisé par les plus fortes chaleurs et par l'arrivée des vents humides: Alizés chargés de mousson. La saison des pluies est évidemment caractérisée par des vents humides et court, de mai-juin à septembre ; les plus fortes chutes de pluies remplissent le mois d'août. Le mois d'octobre est l'autre mois charnière qui voit souffler les premiers vents secs d'Harmattan. Pour indication, la température moyenne ne descend jamais en-dessous de 24°C à Ouagadougou. Les précipitations pluviales sont faibles, de l'ordre de 250 à500 mm en moyenne dans l'extrême nord du pays, de 500 à 1000 mm dans le centre et l'est et de 1000 à 1300mm dans la région du sud-ouest. Depuis une dizaine d'années, dans le nord, le centre et l'est, les pluies régulières ont tendance à commencer plus tardivement (juin/juillet) et à s'arrêter plus tôt.

Le climat est caractérisé par des températures élevées et une pluviométrie de plus en plus faible du Sud vers le Nord et d'Ouest en Est. La durée d'ensoleillement est considérable et ne diminue vraiment que pendant la saison des pluies ou durant les vents de sable de la saison sèche. Du point de vue climatique, on qualifie de zone sahélienne celle qui reçoit entre 150 et750 millimètres de précipitations par an, mais avec une extrême variabilité au cours de l'année.

Cette situation défavorable est accentuée par le fait que la majeure partie du territoire est constituée d'un plateau latéritique d'une altitude moyenne de trois à quatre cents mètres. Les sols, en majorité peu fertiles, sont fragilisés par l'érosion éolienne et le ruissellement intense. Les deux tiers des terres sont impropres à l'agriculture. Il n'existe plus de forêts notables et la végétation de savane boisée subit de fortes dégradations.

Ces différents phénomènes naturels conjugués posent de sérieuses contraintes au développement du pays et ont un impact direct sur la productivité des secteurs de l'agriculture et de l'élevage. Ceux-ci sont en effet fortement dépendants de la pluviométrie, de la qualité des sols et des techniques et pratiques culturales.

Géographie et Relief

Cliquez pour agrandir l'imageEnclavé au cœur de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel, le Burkina Faso est relativement plat (son point culminant est le Tenakourou qui s'élève à 747 mètres), il a une superficie de 274.200 km² et partage ses frontières avec la Côte d'Ivoire au sud-ouest, le Ghana et le Togo au sud, le Bénin au sud-est, le Mali au nord-ouest et le Niger à l'est et au nord-est. Il s'étend sur 625km du nord au sud et sur 850 km de l'est à l'ouest.

Le Burkina Faso qui fait partie d'une zone définie appelée le Sahel (en arabe : le rivage)est constitué de steppes et de savanes, autrefois connues sous l'appellation générique de Soudan (en arabe : Pays des noirs). Cette vaste région, située entre 18°et 12° de latitude nord, s'étend de l'Atlantique à la Mer Rouge. Le Burkina Faso est partie prenante de cette région " pré-désertique ", mais est néanmoins irrigué par trois rivières la Volta Noire, la Volta Blanche et la Volta rouge. Elles tirent leur nom du premier visiteur, un Portugais, qui baptisa le fleuve rencontré " Volta " (littéralement" la rivière du retour "), dans l'espoir qu'il pourrait retourner vers sa mère patrie, ayant pensé qu'il s'agissait d'une contrée d'anthropophages. Ces trois rivières prennent donc leur source sur le plateau burkinabè, dénommé " Haute Volta " par l'administration coloniale française, lors du découpage du " Haut Sénégal - Niger ". La dénomination actuelle du pays, le " Burkina Faso " remonte à 1984.

La capitale, Ouagadougou, est située sur le plateau central. Agglomération d'environ un million d'habitants, la capitale comporte peu d'habitations à étages. Les bâtiments modernes du centre ville autour du grand marché sont pour la plupart d'époque récente. La ville est parcourue par d'innombrables mobylettes, qui assurent un transport plus souple que les autobus, mais qui sont la source d'une pollution importante résultant d'un excédent d'huile dans le mélange des moteurs deux temps. La croissance rapide de la population, dans une région défavorisée par la nature, pose de graves problèmes d'alimentation électrique (pas d'interconnexion avec les pays de la Côte devenus récemment producteurs de pétrole et de gaz) et d'alimentation en eau potable (la construction de nouveaux barrages et de réseaux d'adduction d'eau est de plus en plus coûteuse).

L'enclavement du pays est l'un des principaux obstacles au développement économique. Le Burkina ne dispose d'aucuns débouchés sur la mer et y communique par l'intermédiaire des pays voisins côtiers. Malgré les désavantages induits par cette situation géographique, le Burkina Faso est un carrefour d'échanges de la sous-région, notamment dans les relations entre les pays sahéliens enclavés (Niger et Mali) et les pays côtiers. Du fait de sa position géographique et de la faiblesse de ses revenus (300 $­­US par habitant en 1995), le Burkina Faso joue un rôle particulier dans les économies de l'Afrique de l'Ouest où il est considéré comme un " réservoir de main d'œuvre. ".