Contexte et localisation du projet Contexte du projet | La diversité biologique subit de nos jours d'énormes pressions dues aux effets conjugués de la dégradation des écosystèmes et des habitats, de leur fragmentation et de la surexploitation des ressources naturelles. Cette situation est souvent le résultat de prélèvements excessifs attribuables à la pauvreté générale des populations afin d'assurer leur propre survie.
En effet le Burkina Faso, pays sahélien à économie essentiellement basée sur l'agriculture et les ressources naturelles n'échappe pas à ces phénomènes. Aussi, la conservation et la valorisation des ressources naturelles sont devenues à ce jour un défi majeur pour chacun. Il est donc essentiel que des actions pour la gestion et la conservation des espèces et des milieux soient mises en place de façon durable et raisonnée.
Il n'existe à ce jour que très peu d'informations sur l'état des populations de grands carnivores dans le pays, leur présence a été prouvée dans plusieurs zones du pays mais ce manque de données rend la gestion de ces espèces quasiment impossible. Parmi les grands carnivores sont présent au Burkina Faso cinq espèces principales : le Lion, le Guépard, le Léopard, le lycaon, la Hyène tachetée.
Ces espèces constituent une grande richesse naturelle pour le pays d'abord pour la chasse sportive car le Lion fait parti des espèces autorisées à la chasse et très prisées par les chasseurs sportifs il s'agit donc là d'une grande ressource financière pour le pays chaque année. Ensuite l'ensemble de ces espèces représente un atout majeur dans l'attraction des touristes venus pour l'observation et la photographie des animaux sauvages.
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| Situation du lion au Burkina faso | La situation du lion au Burkina Faso est insuffisamment connue. Boy (1969), indiquait la présence dans le complexe des aires fauniques de l'Est, la présence d'une grande population d'environ 450 individus. Quarante ans après, les estimations faites par Chardonnet (2002) et Bauer et Van Der Merwe (2004), indiquent une population comprise entre 241 et 493 individus.
Selon les témoignages, le lion existait jusque dans les années 1970, sur l'ensemble du territoire national. La forte poussée démographique, le développement des conflits Homme -lion, ont entraîné la réduction de l'aire de répartition du lion dont les principales concentrations sont maintenant localisées dans la région de l'Est.
Les principales causes de cette restriction de l'aire de répartition du lion sont essentiellement :
- l'empoisonnement des lions par les éleveurs ;
- la conversion et la fragmentation des habitats ;
- la raréfaction des proies dans les aires non classées
Un quatrième problème qui contribue à ces menaces et entrave leur résolution est la faiblesse institutionnelle dans la région, ayant pour résultat des politiques faibles de conservation de lion et leur application peu satisfaisante.
Au Burkina Faso, deux unités de conservation du lion ont été identifiées : celle du complexe W-Arly-Pama (WAP) et celle de la Comoé-Léraba.
L'unité de conservation du Lion du WAP couvre une superficie d'environ 1 million d'hectares et comprend un vaste réseau d'aires protégées dont 2 parcs nationaux et 12 zones cynégétiques. Cette unité est contiguë avec les aires protégées du Bénin.
L'unité de Conservation de la Comùoé-Léraba couvre environ 150.000 ha et est contiguë au parc national de la Comoé et à la réserve de Warigué en Côte d'Ivoire.
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